Yves Martin
Notre nouveau président de la Commission Fédérale Montagne, Jean Paul Coquelet, a dirigé à plusieurs reprises l’épreuve bretonne. La première fois, reconnaissant le parcours, voyant sur une partie rapide un panneau limitant la vitesse 70 kms/h en circulation normale, Jean Paul suggéra avec humour que, pour la durée de la course, on enlève provisoirement le panneau car à cet endroit, les pilotes doublent largement la limite autorisée….Si un radar malin….tentionné était placé à cet endroit, la totalité des concurrents auraient pu rejoindre leurs base grâce à la SNCF !

Un succès bien arrosé !

Yves Martin fait partie de l’élite des pilotes de la Montagne. En huit ans de carrière, ce parfait amateur s’est hissé au niveau des plus grands sportifs bretons et à celui des têtes d’affiches du championnat de France de la Montagne. Il m’a raconté quelques anecdotes, celle qui suit vaut son pesant de… goujon ! C’était en 1969 lors de l’épreuve de Saint Germain sur Ille, près de Rennes. Sous une pluie battante, Yves devance son « pote » Raymond Touroul. Lors de la seconde montée, la Tecno du Breton part en aquaplaning et tombe dans l’Ille, la rivière longeant le parcours. Yves est prisonnier du cockpit de la monoplace et boit « la tasse » plus que de raison, il arrive enfin à sortir la tête de l’eau et respire la plus belle goulée d’air de sa vie, vite interrompue par le jet d’une bouée envoyée par un pompier et qui le fait couler de nouveau !

Finalement sorti de l’eau avec la jambe blessée, Yves est emmené à l’hôpital où le personnel, incrédule, apprend qu’il a gagné la course, Touroul n’ayant pas amélioré son chrono de première montée. Sympas, les organisateurs lui apportent sa coupe à l’hôpital ….d’où il ressort cinq jours plus tard en ayant signé une décharge pour monter la monoplace sur la remorque tirée par la R16 et partir, seul, courir près de Montélimar le week-end suivant : Passion quand tu nous tiens ! Le Rennais gagnera à trois reprises Saint Gouëno, en 1972, 73, et 74 avant qu’une grave sortie de route ne mette fin à sa carrière en fin de saison.

1979, la victoire pour Mieusset

1979 : le lyonnais Jimmy Mieusset, quatre fois champion de France de 1971 à 1975 vient en Bretagne pour la victoire mais la concurrence est bien présente, notamment avec Yves Courage et Pierre Maublanc. Au final, Mieusset s’impose face à Courage, Maublanc et l’autre lyonnais Mchel Pignard qui devance la Lola du Dijonnais Jean Belin. Dans les groupes, des sommités inscrivent leurs noms sur les tablettes cette année là : Guy Fréquelin sur une BMW en groupe 1 qui précède les Opel Comodore de Ravenel et Malherbe… Du Bois impose sa Ford Escort en groupe 2 alors que la Porsche de Raymond Touroul devance la berlinette Alpine de Noël Guittet dans le groupe 3.C’est encore une domination d’une Porsche sur une Alpine en groupe 4 avec Leroux qui prend le meilleur sur Georges Zerbini. Le groupe 5 et 6 voit la mainmise de Michel Pignard, devant Belin, Lecomte et Bruno Sotty, mon pote de faculté, avocat à Dijon avec lequel nous avons limé la côte d’Urcy avec sa Dauphine Proto : autre temps…


Bernard Desray

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