La mort en course du pilote Lionel Régal, champion de France de la montagne, s’est propagée rapidement dimanche à Saint Gouéno. « Nous sommes abasourdis » explique René Mouésan, trésorier adjoint du club. Vainqueur pour la 3e fois en juin dernier de l’épreuve gouénovaise, le pilote lyonnais, qui entretenait avec les responsables de la course de côte une relation particulière et amicale, a fait une sortie de piste fatale à Saint-Ursanne-les-Rangiers dans le Jura suisse, épreuve du championnat d’Europe. Lancé à 200 km/h, Lionel Régal, 35 ans a perdu le contrôle de sa Reynard F3000 sur une coulée d’eau et est allée percuté un arbre par le travers. Il est mort sur le coup. Un tragique accident qui n’est pas sans rappeler celui de son père, mort en course en 1997 à Tarbes.

Olivier Henry et Gilles Aignel, les chevilles ouvrières et responsable de l’épreuve costarmoricaine, étaient très tristes lundi matin. « Je suis très ému par sa disparition, commentait Olivier Henry. C’est un coup de téléphone de Bernard Desray, le speaker officiel du championnat, qui nous a appris la triste nouvelle. Le monde de l’automobile perd une figure importante. Il a marqué sont temps. Il était de bons conseils, toujours simple et courtois. Il nous a beaucoup aidés pour notre retour en championnat de France. Il a gagné trois fois ici. Champion de France à cinq reprises, champion d’Europe en 2008, il détient le record de la montée de Saint Gouéno qu’il a ravi à Marc Sourd en 1’15’’779. »

Même ton chez Gilles Aignel, qui évoquait sa gentillesse et sa disponibilité : « Il y a beaucoup d’émotion au sein de l’organisation et chez les passionnés de la course. Quand on avait tout à apprendre, nous l’avons sollicité. Grâce à ces conseils, nous avons amélioré la sécurité et la qualité de la course. Un travail salué par les pilotes et les officiels. Au sein de la fédération, il a consacré beaucoup de temps à la sécurité et au déroulement des épreuves. » Gilles Aignel parle « d’injustice » et ajoute : « Il était à la course de côte ce qu’était Ayrton Senna à la formule 1. C’était un ami de Saint Gouéno ».




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